En Libye, les protestations se poursuivent et réclament la démission de Dbeibah

En Libye, les protestations se poursuivent et réclament la démission de Dbeibah

Pour la troisième nuit consécutive, des manifestations nocturnes ont sillonné les rues de la capitale libyenne Tripoli, toujours en protestation à la rencontre qui a eu lieu la semaine dernière à Rome entre la ministre libyenne des Affaires étrangères Najla al-Mangoush et son homologue israélien Elie Cohen.

Les manifestant ont coupé plusieurs routes en brûlant des pneus, et ont scandé des slogans appelant à la démission du gouvernement. Lundi, le Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah a démis sa ministre de ses fonctions, essayant ainsi de contenir la colère générale. Une colère au niveau populaire mais également au niveau officiel. C’est d’abord le Parlement libyen basé à Tobrouk dans l’est du pays qui, après une séance tenue en urgence, a appelé le procureur général de Tripoli à mener une enquête sur les responsabilités du Premier ministre dans cette affaire. Il a également appelé toutes les institutions de l’État à boycotter le gouvernement Dbeibah.

Quant au Haut-Conseil de l’État, réuni également en urgence, il a été question, d’interdire la candidature aux élections de quiconque s’avèrerait impliqué dans l’organisation de la rencontre entre la ministre libyenne des Affaires étrangères Najla al-Mangoush et son homologue israélien Elie Cohen.

En Libye, la normalisation avec Israël est un crime
A Misrata, ville originaire du Premier ministre, l’Union des révolutionnaires a annoncé dans un communiqué, ne plus reconnaitre un gouvernement « qui applique un agenda dicté par l’étranger ». Par ailleurs, 26 personnalités ont signé une tribune appelant le procureur général à ouvrir une enquête. Les signataires rappellent que la normalisation avec Israël est un crime puni par la loi en Libye.

Enfin, dans une première réaction, le bureau de la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush a indiqué qu’elle refusait d’être un bouc émissaire, qu’elle avait été envoyée à Rome par le Premier ministre lui-même et qu’elle en avait la preuve par les documents en sa possession.