La course effrénée aux matières premières a remis au goût du jour le nucléaire. L’uranium du Niger, 4ème producteur mondial, il y a peu uniquement exploité par la société française Areva, est devenu un enjeu stratégique convoité par différentes puissances.
Aujourd’hui, l’exploitation de ce minerai a gravement pollué les sites. En dépit des affirmations d’Areva, la ville d’Arlit, située près des mines à ciel ouvert, est contaminée, provoquant cancers, maladies pulmonaires ou de la peau, parmi les anciens mineurs et les habitants. Si la majorité de la population manifeste pacifiquement son mécontentement, en revanche des groupes de Touaregs ont pris les armes. Craignant que ce mouvement ne prenne un important poids politique, le gouvernement de Niamey a bouclé la zone, interdit l’accès aux journalistes et empèche la rébellion touarègue d’obtenir une tribune internationale. Plusieurs journalistes français et nigériens ont été emprisonnés pour avoir tenté de contourner cette interdiction.
Pour la première fois une enquête sur place, auprès des Touaregs rebelles, des Nigériens, des experts et d’Areva permet de lever le voile sur la vérité.