Quatorze soldats sierra-léonais, trois officiers de police et deux civils ont été arrêtés et font l’objet d’une enquête pour subversion, tandis que huit autres sont recherchés, a déclaré l’inspecteur général, William Fayia Sellu lors d’une conférence de presse mardi.
Ces arrestations survenues la semaine dernière ont permis de prévenir plusieurs attaques violentes à l’occasion de l’anniversaire des émeutes meurtrières d’août 2022, précise le Général Sellu.
“Au cours des enquêtes, nous avons procédé à un certain nombre d’arrestations et ces arrestations sont fondées sur des preuves, à l’heure où je vous parle, nous avons actuellement sous notre garde huit officiers de niveau intermédiaire des forces armées de la République de Sierra Leone, j’entends par huit officiers de niveau intermédiaire, des personnes gradés de lieutenant à major, nous en avons arrêté huit,” explique le chef de la police.
Le 10 août dernier, des manifestations économiques et politiques dans la capitale Freetown et dans d’autres villes ont dégénéré en affrontements meurtriers.
Vingt-sept civils et six policiers ont trouvé la mort, selon les chiffres officiels.
L’inspecteur général de la police sierra-léonaise affirme que la situation est sous contrôle.
“Face à tout cela, en tant que dispositif de sécurité, nous voulons assurer le public que nous sommes entièrement en contrôle, que nous sommes entièrement en charge et que nous avons les choses en mains,” ajoute M. Sellu.
Lundi, le ministre de l’Information du Liberia, Ledgerhood Rennie, a déclaré que Mohammed Yaetey Turay, un ancien surintendant en chef de la police démis de ses fonctions en 2020, avait été arrêté dans ce pays à la demande des autorités sierra-léonaises.
Le ministre sierra-léonais de l’Information, Chernor Bah, a confirmé que l’arrestation de M. Turay était liée “aux plans que la sécurité de l’Etat avait découverts de la part de certains individus pour saper la paix de l’Etat et déchaîner la violence sur nos citoyens”.
“Il fait partie des personnes qui participent à l’enquête”, a déclaré le ministre.
Selon le chef de la police, la Sierra Leone aurait également fait appel à Interpol pour l’aider à extrader tout suspect trouver à l’étranger.