La police sierra-léonaise a affirmé avoir arrêté “plusieurs” personnes, dont des officiers de l’armée, qui planifiaient de violentes attaques un an après les émeutes meurtrières d’août 2022 qui ont fait plus de 30 morts.
“Le secteur de la sécurité a suivi les renseignements concernant les activités de certains individus, dont des officiers supérieurs de l’armée, travaillant à saper la paix et la tranquillité de l’Etat”, a indiqué la police dans un communiqué reçu lundi soir par l’AFP.
“A cet égard, plusieurs arrestations ont été effectuées”, poursuit-il.
Il ajoute que les suspects prévoyaient d’utiliser les manifestations pacifiques prévues pour la semaine prochaine “comme prétexte pour déclencher des attaques violentes contre les institutions de l’État et les citoyens pacifiques”.
L’inflation et l’exaspération à l’encontre du gouvernement avaient provoqué le 10 août 2022 des émeutes qui ont causé la mort de 27 civils et six policiers.
Amnesty International a déclaré avoir recueilli des témoignages alléguant un “recours excessif à la force” et avait condamné les restrictions d’Internet.
La Sierra-Leone, petit Etat ouest-africain parmi les moins développés au monde, a tenu des élections générales le 24 juin.
Le président Julius Maada Bio a été réélu pour un second mandat dès le premier tour, selon des résultats officiels, que l’opposition conteste.
Les observateurs internationaux ont relevé des “incohérences statistiques” et condamné un “manque de transparence” dans le décompte des voix après le vote.
L’opposition a refusé de participer à tout poste de gouvernance, aussi bien local que national, et a pris la décision de boycotter le Parlement.