En Centrafrique, le porte-parole du parti d’opposition URCA Serge Gbabyombo, finalement libéré hier lundi dans la soirée, annonce son parti, après avoir été retenu quelques heures au SIR, le Service de renseignements et d’investigations dans le centre de la capitale. Selon la direction du parti d’Anicet Georges Dologuélé, il se trouvait à son domicile dans le 4ème arrondissement de Bangui lorsque « des éléments de la garde présidentielle » se sont présentés hier après-midi.
Il était 15 heures à Bangui lorsque Serge Gbayombo a été emmené par une dizaine de soldats venus à bord d’un pickup de la garde présidentielle, affirme l’URCA.
Selon la direction du parti, avant eux, des civils armés s’étaient présentés au domicile du porte-parole pour tenter de l’embarquer, en vain. Ont suivi violences et intimidations contre Serge Gbayombo, assure Emmanuel Yendema, secrétaire général de l’URCA : Des coups et des tirs en l’air, détaille-t-il pour disperser le voisinage regroupé autour de la scène.
Emmanuel Yendema ajoute que Serge Gbayombo a été informé à l’oral du motif de son arrestation : son implication dans la campagne pour le boycott du référendum constitutionnel du 30 juillet prochain.
Depuis plusieurs semaines, les membres de l’URCA dénoncent des intimidations à leur encontre qui auraient, selon plusieurs observateurs, poussé Anicet Georges Dologuélé à quitter le pays.
Hier soir, dans un communiqué, le Bloc républicain de défense pour la Constitution, plateforme dont fait partie l’URCA, a affirmé tenir le président Touadéra pour responsable « de l’intégrité physique de Serge Gbayombo » et exigé sa libération immédiate.
À 19 heures, heure de Bangui, Serge Gbayombo a finalement pu regagner son domicile, ont assuré les membres de son parti, sans recevoir d’explications de la part des autorités centrafricaines. Sollicitées par RFI, celles-ci n’ont pour l’instant pas souhaité réagir.