Après dix années sur place, la mission onusienne devra quitter le Mali d’ici six mois, selon l’exigence des autorités maliennes de transition. L’ex-Premier ministre Moussa Mara demande dans un communiqué publié lundi 3 juillet des réponses aux autorités de transition sur le départ de la Minusma, car cette décision pose de nombreux « défis », selon lui, notamment sur comment combler le vide.
Dans un communiqué publié lundi, Moussa Mara, du parti Yelema, prend acte de cette décision « incontestablement souveraine » et « historique », qui pose de nombreux « défis ». Surtout l’ancien Premier ministre interpelle les autorités de transition, qui assurent avoir réfléchi à la manière dont elles comptent combler ce départ.
Moussa Mara veut des réponses sur la manière dont elles envisagent de combler ce vide. Notamment sur le plan sécuritaire et notamment dans le Nord, où se trouvent l’essentiel des bases militaires de la Minusma.
Pour l’ancien chef du gouvernement, le départ de la Minusma exigera également une réflexion sur l’accord de paix de 2015, mais il dit ne « croire pas à une déflagration sécuritaire dans notre pays. Je ne crois pas non plus à une reprise du conflit avec les groupes armés » signataires de l’accord de paix de 2015. « Je pense que le dialogue direct peut valablement remplacer la présence internationale sous certains aspects et j’en appelle au dialogue direct entre le gouvernement et les groupes armés, afin d’avancer dans la mise en œuvre de l’accord, puisque tout le monde dit qu’il veut mettre en œuvre l’accord. Donc, aujourd’hui, on a clairement l’option qui est ouverte. Maintenant, essayons de poser des actes concrets dans ce sens-là. »
Mais le départ de la Minusma pose également la question des milliers de Maliens qui y travaillent et des centaines d’entreprises maliennes qui sont sous contrat avec la mission onusienne, car il faut « que ce départ de Minusma ne se traduise pas par des difficultés économiques ».