Dans un nouveau développement, le groupe paramilitaire russe Wagner se voit attribuer un nouveau mécène après l’altercation de son chef Evguéni Prigogine avec Moscou.
Wagner dépend lourdement du ministère de la Défense russe, qui lui livre troupes, matériels et armes sur ses théâtres d’intervention.
Selon des sources anonymes proches du dossier, le pouvoir algérien a promis à Prigogine le financement de ses milices en Afrique mais surtout dans la région du Sahel.
Les motivations exactes de ce pays nord-africain pour soutenir le groupe Wagner ne sont pas encore claires, mais certains experts avancent la thèse d’une tentative de renforcer son influence dans la région où le groupe s’active déjà.
Cette décision d’Alger suscite des inquiétudes dans certains cercles internationaux notamment en Europe et aux états unis d’Amérique (USA), car le groupe Wagner est souvent impliqué dans des activités controversées et est accusé de crime et de violations des droits de l’homme.
Les tensions entre le chef de Wagner et le Kremlin ont éclaté récemment, ce qui a remis en question le financement continu du groupe. Evgueni Prigogine a défié publiquement le président russe, Vladimir Poutine, en menant une mutinerie armée qu’il a amené à moins de 400 kilomètres de Moscou avant de renoncer et de se replier en Biélorussie.
Les détails exacts de la querelle restent flous, mais il semble que des divergences d’opinions stratégiques et des problèmes de confiance aient conduit à une rupture entre le chef de Wagner et Moscou.
Face à cette situation, de nombreux observateurs craignaient que le groupe Wagner ne soit privé de son principal soutien financier, ce qui aurait pu affecter sa capacité à mener des opérations militaires à grande échelle à l’étranger. Cependant, ces préoccupations semblent désormais infondées, car l’Algérie s’est engagée à prendre en charge le financement de ce groupe.
La question qui se pose est de savoir quel impact aura l’apport financier algérien sur les opérations de Wagner et sur l’équilibre des pouvoirs dans la région où il s’active. Les observateurs occidentaux s’interrogent aussi sur les motivations géopolitiques de la décision d’Alger.
Pour Kelian Sanz-Pascual, analyste en géopolitique au sein du cabinet Cassini conseil, et chargé de recherche au centre Géode, il est certain que l’influence russe en Afrique ne va pas baisser pour autant. Elle pourrait simplement prendre une forme différente de ce qu’on a connu jusqu’à présent.