Au Bénin, le recrutement exceptionnel de 5000 jeunes Béninois par l’armée annoncé par le gouvernement en avril dernier a démarré. Depuis 2021 le Bénin fait face à des attaques de groupes armés. Ce recrutement entre dans le cadre du « plan de riposte ». Les nouvelles recrues vont compléter le déploiement anti-incursion terroriste qui mobilise déjà plus de 2000 hommes.
L’opération est planifiée en plusieurs étapes, la phase en cours prévoit le recrutement dans un premier temps 3500 jeunes dont 2000 sur titre c’est-à-dire des recrues avec des qualifications dans les métiers de mécaniciens, conducteurs, maçon etc…
Parmi les critères de sélection il est demandé aux candidats de maîtriser au moins une des langues parlées aux frontières du Bénin et du Burkina Faso.
L’épreuve de sport est terminée, les candidats vont enchaîner avec la visite médicale le 17 juin, dans 5 jours, qui clôt la procédure de recrutement.
Ils seront formés en six mois par des instructeurs béninois dans les garnisons du Centre et du Nord du pays : Dassa, Djougou, Tanguiéta, Bembérékè et Kandi.
Pour les modules spécifiques il est prévu de faire appel aux expertises d’instructeurs américains et belges.
Les recrues s’engagent pour cinq ans et seront déployées sur les théâtres d’intervention à la frontière entre le Bénin et le Burkina – où ont lieu des attaques – pour défendre le territoire et protéger les sites touristiques de grande attractivité (secteur dans lequel Patrice Talon a fait des investissements massifs), comme le parc W, immense réserve naturelle de plus de 10 000 km², s’étendant sur le Burkina Faso, le Niger et le Bénin. Depuis plusieurs années, des groupes jihadistes se sont installés à l’intérieur, et les trois États ont bien du mal à contenir leur poussée…