La signature de l’accord politique final annoncée jeudi, a de nouveau été reportée. Cet accord est censé remettre sur les rails la transition démocratique et tourner la page du coup d’État d’octobre 2021. Un accord préliminaire avait été signé en décembre, mais il avait laissé les questions les plus épineuses en suspens, dont la réforme des institutions militaires et sécuritaires. Et c’est sur ce point qu’achoppent toujours les discussions.
Quel avenir pour les RSF forces de soutien rapide, ces anciennes milices du Darfour, dirigées par le puissant général Hemedti ? Voilà l’épineuse question qu’il faut encore résoudre. L’accord-cadre signé fin décembre prévoit leur intégration au sein de l’armée nationale. Ce n’est pas nouveau. Le gouvernement civil d’Abdallah Hamdok avait déjà achoppé sur ce point. Comment y parvenir aujourd’hui alors que la rivalité entre le général Burhan, le chef de facto du régime et le général Hemedti est à son comble ?
Rvialité qui maintient donc le pays dans l’impasse, puisqu’à en croire le FFC, la Coalition des forces de la liberté et du changement –pierre angulaire de l’opposition au gouvernement militaire, si la signature annoncée jeudi a été reportée, c’est pour permettre une reprise des négociations « entre militaires » et non plus entre militaires et civils.
Dans une allocution, le général Burhan a assuré que « les parties » œuvrent « sans relâche pour résoudre les questions en suspens ». Et que ce nouveau report a été décidé « dans le but d’aboutir à un cadre solide ». Reste qu’il y a urgence dans un Soudan qui sombre chaque jour un peu plus dans le marasme économique. Et alors que le retour à un gouvernement civil conditionne la reprise de l’aide internationale, suspendue après le coup d’État.