Dans l’est du Burkina Faso, le 1er février 2023, une dizaine de civils, des pèlerins musulmans venus du Nigeria, avaient été tués dans des circonstances encore non élucidées. Plusieurs ressortissants de la région avaient accusé les soldats burkinabè d’avoir exécuté les civils durant leur trajet. Des défenseurs des droits de l’homme ont demandé une enquête pour situer les responsabilités.
Selon nos informations, c’est le 1er février, jour du passage du convoi de la mine d’or de Boungou, escortée par les forces armées burkinabè, que les pèlerins ont été tués.
Ils avaient quitté le Nigeria pour rejoindre le Sénégal. « Suite à une panne de leur bus, la quinzaine de personnes aurait décidé de rejoindre le village de Boudieri à pied », relate une source locale. C’est plus tard que leurs corps sans vie ont été découverts, poursuit la même source. Plusieurs témoignages et responsables de la confrérie de la Tijjaniyya au Nigeria accusent l’armée burkinabè d’avoir « abattu de sang-froid » ces pèlerins.
« Le Burkina Faso désapprouve [ces] accusations »
Dans une note verbale, adressée à l’ambassadrice du Nigeria à Ouagadougou, le gouvernement burkinabè rejette toute implication de ses soldats dans ces événements. « Le Burkina Faso désapprouve les accusations portées contre ses Forces de défense et de sécurité », a déclaré Olivia Rouamba, la cheffe de la diplomatie burkinabè.
Elle indique que « pour le moment, aucune information concrète ni élément n’ont été enregistrés sur le terrain », et qui incrimine les soldats burkinabè.
La ministre explique que les groupes armés terroristes s’en prennent aux populations civiles en se faisant passer pour des forces de Défense et de sécurité du Burkina Faso.