Au Mali, Al-Qaida revendique deux attaques meurtrières lundi près de Bamako

Les raids ont visé les localités de Markacoungo et de Kassela, toutes deux sur l’axe Bamako-Ségou, dans le sud-est du pays.

Al-Qaida a revendiqué deux attaques qui ont tué au moins deux pompiers et trois civils lundi 2 janvier près de Bamako, dans un communiqué authentifié par l’ONG américaine SITE, spécialisée dans le suivi des groupes radicaux, consulté mercredi par l’AFP.

Les djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), affiliés à Al-Qaida, évoquent dans leur communiqué « deux attaques simultanées contre un poste des sapeurs-pompiers et une unité de protection de l’environnement et de la forêt situés tous deux près de la capitale malienne ».

Les attaques ont visé les localités de Markacoungo et Kassela, toutes deux sur l’axe Bamako-Ségou, dans le sud-est du Mali, une zone où elles sont relativement rares. Al-Qaida ne donne pas de bilan. Le ministère malien de la sécurité et de la protection civile avait assuré mardi que celle de Markacoungo avait tué deux pompiers et trois civils.

Le Mali, pays sahélien, combat depuis une décennie une insurrection djihadiste qui s’est étendue aux Niger et Burkina Faso voisins. La junte au pouvoir depuis 2020 a fait venir des Russes qu’elle présente comme des instructeurs militaires venus aider à combattre les djihadistes. Les Occidentaux décrivent lesdits instructeurs militaires comme des mercenaires du groupe paramilitaire Wagner, proche du Kremlin.

Alors que les violences font rage dans le centre, le nord et l’est du pays, la question de l’avenir de la mission de l’ONU de maintien de la paix au Mali se pose. En décembre, l’Allemagne est devenue le septième pays à décider d’interrompre ou suspendre sa participation à la mission. Le mois dernier, deux casques bleus ont été tués et quatre blessés lorsque des assaillants non identifiés ont ouvert le feu sur une patrouille de police à Tombouctou (nord).