Le président ghanéen s’en était inquiété mardi dernier à Washington lors du sommet États-Unis- Afrique. Il affirmait que le Burkina Faso avait octroyé une mine dans le sud du pays en guise de paiement des services des paramilitaires russes. Les autorités d’Ouagadougou ont alors démenti l’octroi d’une mine d’or à la société de paramilitaires russes Wagner, selon le ministre en charge du secteur au cours d’une rencontre officielle.
C’est au cours d’une rencontre mardi avec l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), que le ministre burkinabé des Mines Simon-Pierre Boussim a clarifié la situation.
Si un titre a été récemment octroyé à une société minière russe, il s’agit de Nordgold, une entreprise implantée dans le pays depuis plusieurs années, où elle disposait déjà de trois autres permis d’exploitation dans le secteur aurifère, et non d’une compagnie liée à la galaxie Wagner.
Ce nouveau titre concerne la mine de Yimiougou, dans le centre-nord du pays, qui devrait produire plus de 2,5 tonnes d’or et générer plus de 5 milliards de francs CFA pour l’État burkinabé sur quatre ans. C’est à cette occasion que le ministre a précisé qu’aucun nouveau titre minier n’avait été accordé dans le sud du pays.
L’ITIE avait demandé à rencontrer le ministre pour avoir des éclaircissements à la suite des propos du président ghanéen. Les autorités avaient amené la documentation concernant les procédures avec Nordgold. Joint par RFI, Jonas Hien, qui menait la délégation de la société civile, s’est dit satisfait de cette rencontre.
Nordgold a dû stopper en avril l’activité du site de Taparko pour raisons de sécurité : les attaques des groupes jihadistes se font de plus nombreuses, menaçant l’activité des industries extractives.