Contestant tout départ du continent, le responsable Afrique de la banque française, rappelle le dynamisme et la « puissance de feu » de la multinationale, tout en insistant sur le nécessaire renforcement des expertises. Entretien.
Il n’est pas toujours aisé d’être « seul dans sa catégorie ». Et Société générale (SG), longtemps présentée par ses dirigeants comme « la première banque internationale en Afrique », s’avance de plus en plus vers le statut d’unique, parmi ses pairs du moins, établissement à persister en Afrique, alors que ses rivaux ont largement déserté la zone – tels les français Crédit agricole et BPCE, le londonien Barclays – ou réduit significativement leur empreinte sur le continent – comme BNP Paribas et le britannique Standard Chartered.
Le continent, pointé en 2018 par un analyste d’Exane BNP Paribas comme une « distraction » pour le management du groupe – une affirmation rejetée début 2020 par Frédéric Oudéa, DG de Société générale –, a alourdi les charges du groupe durant la crise du Covid-19 (voir encadré). À la fin d’avril, la rumeur d’une « révision stratégique », voire d’un départ de SG du