Les échanges avec la Chine, la Russie ou la Turquie sont devenus symboles de changement et gages d’émancipation. Les transitions en cours au Mali, en Guinée et au Burkina montrent à quel point les relations avec les pays extra-africains sont en plein bouleversement.
L’histoire et la géographie du continent africain en font un carrefour, un espace à la confluence des intérêts de puissances rivales en Occident (États-Unis, Union européenne, Royaume-Uni) et en Orient (Chine, Russie, Turquie). Si la géographie reste à peu près statique, l’histoire, elle, s’accélère et la stabilité et la prospérité de l’Afrique de l’Ouest, notamment, dépendent en partie du substrat de ses relations avec ces différents partenaires extra-africains.
L’accélération de l’histoire, c’est à la fois le refus du déclassement de l’influence de l’Occident en Afrique, les grandes ambitions africaines des émergents d’Orient – qui font croître leur influence aux plans économique, culturel, politique… et même directement sur les opinions publiques – et surtout, le énième rendez-vous manqué des États africains, dont l’attrait stratégique n’apporte jusqu’à présent qu’un supplément de