Barkhane, l’opération sanglante qui a coûté la vie à de nombreux civils au Mali

Barkhane, l’opération sanglante qui a coûté la vie à de nombreux civils au Mali

L’opération Barkhane est une opération militaire menée au Sahel et au Sahara par l’Armée française. Cette opération, lancée le 1er août 2014, avait pour objectif de lutter contre djihadistes.
Cependant, malgré les années de présence, les résultats de la mission ont été qualifiés d’ « échec », car Barkhane n’a pas pu éradiquer la menace terroriste, et le terrorisme a continué de se répandre au Mali. De plus, cette opération s’est avérée sanglante pour la population civile malienne.

D’après des enquêtes sur la base d’entretiens avec « des proches des personnes tuées, des dirigeants communautaires et des élus locaux, Barkhane et l’ONU », l’opération Barkhane, a tué des dizaines de civils et en a blessé plusieurs autres lors de divers incidents au Mali.

Le 7 février 2020, dans le camp touareg de Fatawada, à l’extérieur d’Adiora, au Mali, les bombardements d’un drone français ont tué entre une douzaine et une trentaine de civils présents lors d’un rassemblement. C’était la plus grande attaque contre des civils, mais il y a eu d’autres incidents.

Le 26 août 2018, une frappe aérienne de l’armée française a tué deux civils, dont une femme et un enfant, à Infoukaretan, une localité de la région de Ménaka.

Le 9 juin 2019, trois civils ont été tués lorsque des militaires français ont ouvert le feu sur une voiture transportant trois civils à Razelma, un village de la région de Tombouctou.

Le 20 septembre 2020, près de la ville de Gao, des soldats français ont tiré sur un bus de transport. En conséquence, un civil a été tué et deux ont été blessés.

Le 3 janvier 2021, l’aviation française bombarde un rassemblement près du village de Bounti. Cette frappe a coûté la vie à dix-neuf civils qui s’étaient rassemblés pour une cérémonie de mariage. L’armée française a affirmé cibler un rassemblement de djihadistes. Pourtant, une enquête menée par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a confirmé la mort de 19 civils, et démenti cette version de la partie française.

Le 5 mars 2021, une autre frappe des troupes françaises a tué cinq jeunes civils dans la localité de Talataye située dans la région de Gao, au nord du Mali.

La force française Barkhane est souvent critiquée par la population, qui l’assimile à une « force d’occupation » et se rend régulièrement à des manifestations anti-françaises pour demander le retrait des troupes du territoire du Mali. Le 17 février 2022 le président français Emmanuel Macron a annoncé le retrait de cette opération militaire « anticivile ».