L’armée nigérienne a perdu 19 soldats des forces spéciales qui sécurisent la zone de Torodi, entre le Niger et la frontière burkinabè. Deux embuscades ont été tendues par des hommes armés. La zone des trois frontières, notamment celle de la région du parc touristique, subit régulièrement des attaques terroristes. Depuis 48 heures l’armée ratisse cette zone.
Ces militaires en mission de ravitaillement pour le poste avancé de Boni, dans la zone de Torodi, sont tombés dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés.
Selon un communiqué de la défense nationale, le bilan est très lourd : 15 soldats décédés, en majorité des gendarmes, sept blessés et six portés disparus. Puis ce bilan a été revu à la hausse par le ministre de la Défense, et s’élève désormais à 19 morts et un civil.
Ces soldats morts sont tous de l’opération Saki II, des forces spéciales qui sécurisent cette zone des trois frontières, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Niamey.
Depuis hier, des ratissages terrestres et aériens sont engagés pour repérer et neutraliser les jihadistes, qui pullulent dans cette zone boisée du parc W jusqu’à la frontière du Burkina Faso, une zone dangereuse où les attaques jihadistes sont régulières. Il y a environ deux mois, des techniciens chinois qui faisaient de la prospection aurifère ont été enlevés.
Traqués des deux côtés frontières burkinabè et nigériennes, les jihadistes, malgré les pertes qu’ils subissent de la part des deux armées gardent toujours leur capacité de nuisance avec la pose d’engins explosifs types IED.