Dix-huit personnes ont été tuées mercredi 28 juillet au Niger dans une attaque dans la zone de Banibangou (ouest), près de la frontière avec le Mali. Dimanche dernier, 14 civils y avaient été tués par des hommes armés à moto, a indiqué à l’AFP un élu local.
“L’attaque a été menée mercredi (28 juillet ndlr) matin par des hommes armés à moto et 18 personnes ont été tuées, quatre ont été blessées dans le village de Dèye Koukou, à 20 km de la ville de Banibangou”, a précisé à l’AFP l’élu local sous couvert d’anonymat.
Cet élu n’a pas donné de précisions sur les circonstances de l’attaque survenue dans une zone où les civils sont régulièrement la cible de jihadistes présumés.
Cela porte à 32 le nombre de civils tués dans la région en moins d’une semaine.
Dimanche, quatorze personnes ont été tuées dans le village de Wiyé, situé dans la même commune de Banibangou, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière du Mali.
Après l’attaque de Wiyé, le ministère nigérien de l’Intérieur avait assuré que “des mesures sécuritaires et sanitaires” seraient “renforcées dans la zone” et qu’une enquête avait été ouverte pour retrouver les auteurs.
Banibangou est une commune de la région de Tillabéri, dans la zone dite des “trois frontières” entre Niger, Burkina Faso et Mali, théâtre depuis des années d’actions sanglantes de groupes jihadistes liés à Al Qaïda et à l’Etat islamique (EI).
Dans cette commune, des jihadistes présumés avaient attaqué mi-mars des véhicules qui rentraient du grand marché hebdomadaire et ciblé un village, tuant 66 personnes, selon un bilan officiel.
La région de Tillabéri demeure instable malgré d’importants efforts pour tenter de la sécuriser.
Un contingent de 1.200 soldats de l’armée tchadienne, réputée la plus aguerrie de la région, a été déployé dans la zone des trois frontières, dans le cadre de la force multinationale antijihadiste du “G5 Sahel” regroupant cinq pays (Mauritanie, Mali, Burkina, Niger, Tchad)