La banque a trouvé un accord extrajudiciaire aux poursuites pénales de l’affaire Khan, à l’origine du départ du franco-ivoirien.
C’est un feuilleton rocambolesque qui a trouvé son issue le dimanche 25 juillet 2021. Credit Suisse est parvenu à un accord à l’amiable avec « toutes les personnes impliquées » dans l’affaire qui a ébranlé le colosse helvète en septembre 2019. Celle-ci concernait la filature présumée de son ex-star de la gestion de fortune, Iqbal Khan, et de Peter Goerke, alors responsable du personnel.
Outre l’image de l’institution financière zurichoise, cette histoire de surveillance avait fini par écorner la réputation de son directeur général de l’époque, le banquier franco-ivoirien Tidjane Thiam.
Ce dernier – qui a restructuré Credit Suisse au cours de son mandat, au prix de fortes pertes durant les trois premières années de son plan – avait été contraint de démissionner début 2020. Il a quitté la banque le 14 février après avoir présenté de solides résultats annuels (2019) avec des bénéfices au plus haut depuis 2010.
Mais, dès l’exercice suivant, des difficultés ont émergé pour la banque. En 2020, Credit Suisse a subi un recul de plus de 20 % de son bénéfice net, principalement en raison d’une hausse des provisions pour pertes sur crédit, de provisions pour litiges majeurs et d’une dépréciation du hedge fund York. Depuis quelques mois, la banque helvète est fragilisée par deux nouveaux scandales liés à la fintech britannique Greensill Capital et au fonds Archegos.