L’État hébreu réclamait ce statut auprès de l’organisation panafricaine depuis des années. En mai, le président de la commission de l’UA avait « condamné fermement » les « bombardements » israéliens dans la bande de Gaza.
L’ambassadeur israélien Aleli Admasu a présenté jeudi ses lettres de créances au président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, selon des communiqués de l’organisation panafricaine et de la diplomatie israélienne. « Cela corrige une anomalie qui a perduré pendant près de deux décennies et représente une partie importante du renforcement des relations extérieures d’Israël », s’est félicité dans un communiqué le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid.
La Palestine déjà observateur à l’UA
Israël entretient des relations avec 46 pays africains «et a des partenariats de grande ampleur et des coopérations dans de nombreux domaines, y compris le commerce et l’aide», selon le texte. Israël avait ce statut d’observateur au sein de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) jusqu’à sa transformation en Union africaine en 2002. La Palestine bénéficie déjà de ce statut d’observateur à l’UA, où elle compte d’importants soutiens, notamment dans le conflit israélo-palestinien.
En mai, Moussa Faki avait « condamné fermement » les « bombardements» israéliens dans la bande de Gaza ainsi que « les actions de l’armée israélienne, y compris les évictions illégales, continues et par la force de Palestiniens de leurs foyers à Jérusalem-Est (…) en flagrante violation du droit international ». De nombreux pays et organisations avaient critiqué et condamné le non respect du droit international, la répression à Jérusalem-Est et les bombardements israéliens sur Gaza.
L’escalade de violence avait fait plus de 250 morts palestiniens dont 65 enfants, et 14 morts côté israélien, dont un enfant et d’autres civils. Dans son communiqué jeudi, le président de la commission souligne que l’UA « a été très claire sur sa position selon laquelle, dans la question de la Palestine et d’Israël, une solution à deux États est nécessaire à une coexistence pacifique ». Ces dernières années, Israël a renouvelé ses relations diplomatiques avec le Maroc, le Tchad et la Guinée. Le Soudan, qui a adhéré aux accords d’Abraham il y a quelques mois, a également annoncé la normalisation de ses relations avec Israël.