Un groupe de jeunes a été tué, mercredi 21 juillet, à Bongboto, à 12 kilomètres de Bossangoa. Il y aurait au moins 13 morts, selon la mission des Nations unies (Minusca). Pour le gouvernement, les victimes sont des civils.
Pour le gouvernement, ce sont des éléments de la coalition armée CPC qui ont attaqué des villageois qui se déplaçaient sur l’axe de Nana-Bakassa. Sur les photos consultées, les victimes sont essentiellement des jeunes hommes. Qui étaient-ils ? Des commerçants voyageant à moto vers le marché de Kouki, selon nos sources. « Il est trop tôt pour le savoir », selon les autorités locales.
Une enquête a été ouverte et les investigations sont en cours, précise le ministre porte-parole du gouvernement.
Mais les rapports, issus de deux sources sécuritaires, indiquent la présence au moment des faits de forces de défense et de sécurités centrafricaines ainsi que des forces bilatérales russes. Ces dernières auraient érigé un barrage dans la zone peu avant l’évènement.
Pour le ministre Djorie, il s’agit d’un concours de circonstances. Les Faca patrouillaient sur l’axe à ce moment-là. Avertis, ils se sont rendus sur le lieu de l’attaque et ont ramené les dépouilles à l’hôpital de Bossangoa, précise-t-il.
« Il est inadmissible que les populations civiles soient lâchement abattues par ceux qui ont reçu mandat de les protéger », écrit Crescent Béninga, porte-parole du groupe de travail de la société civile. « Quels qu’en soient les auteurs, cet acte est inqualifiable et inacceptable en République », renchérit l’opposant Martin Ziguélé.
Ce nouvel incident sécuritaire intervient dans cette région connue pour être favorable à l’ancien président et coordonnateur de la CPC, François Bozizé. Des élections législatives partielles sont prévues à Nana-Bakassa ce week-end. Les autorités assurent prendre les mesures nécessaires pour sécuriser le scrutin.