L’accord provoque un désaccord. Face aux difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, un cadre d’échanges, qui a vu la participation de la MINUSMA, s’est ouvert hier 13 juillet 2021 au CNT. Cela, l’objectif affiché de baliser les obstacles qui persistent. Sauf que, le cadre d’échange a rapidement donné place à des scènes indignent de la situation du moment.
La mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation relève d’une équation particulière. Le régime précédent l’a appris à ses dépens, et la problématique se pose aux autorités de transition, ainsi qu’à la communauté internationale qui exige du Mali « des avancées significatives » pour rouvrir ses lignes budgétaires profitables au trésor malien.
Cependant, le texte d’Alger connaît toutes les difficultés dans son application. Ce qui a amené le Président de la Transition, Assimi Goïta, a appelé les acteurs à « une application intelligente » de l’Accord. D’autres, notamment, les co-signataires de l’Accord, ne l’entendent pas de cette oreille et maintiennent la position d’une application intégrale de l’Accord.
Chose que réfutent plusieurs membres du CNT, qui, à leur tour, estiment que l’Accord d’Alger cache des ambitions aux issues compromettantes pour le Mali. « Toujours rassembler les maliens pour venir parler d’un mauvais accord pour le pays, qui renferme des gros mots et français non appréhendés par le peuple, cela ne servira à rien, ne nous aidera pas à faire appliquer cet accord » pense Issa Kaou Djim, membre du CNT. Pour Aboubacar Sidick Fomba, l’accord est comme un mystère pour les maliens, car ils ne le maîtrisent pas assez parfaitement. Et quand on veut réunir les membres du CNT pour échanger autour d’un tel document, cela relève de la « théâtralisation » a estimé cet autre conseiller, qui ajoutera que ce cadre d’échange entre le CNT et la MINUSMA n’aboutira qu’au « gaspillage de l’argent ».
Par ailleurs, l’un des temps forts de cette « théâtralisation » nommée, surviendra lorsque Iknan Ag Souleymane, un représentant de la CMA, s’est fait distinguer par ses propos. Pour lui, il n’y a pas quatre chemins qui conduisent à Rome. Et concernant cet accord, il faut soit l’appliquer à la lettre, sinon reprendre les armes pour revenir « à la guerre ».
Entre l’Etat et les parties signataires, l’histoire de la difficile conciliation des points de vue sur l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation persiste.