Abidjan accueille ce jeudi un sommet de chefs d’État à l’occasion de la « 20e reconstitution » des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-20), un fond de la Banque mondiale visant à accorder des prêts et des subventions à taux zéro ou faible aux pays pauvres ou en voie de développement afin de stimuler la croissance économique. C’est aussi l’occasion pour les dirigeants de la région de multiplier les rencontres bilatérales.
Avec notre correspondant à Abidjan, François Hume-Ferkatadji
Ce sommet, organisé à l’initiative du président ivoirien Alassane Ouattara, se tient à l’hôtel Ivoire à Abidjan et a pour objectif de discuter des moyens de soutenir la relance économique sur le continent, après la crise engendrée par la pandémie de Covid-19. Quels secteurs faut-il privilégier et comment favoriser les créations d’emplois ?
Le sommet fait suite à celui de Paris, au mois de mai dernier, sur le financement des économies africaines. L’Association internationale de développement (IDA) est un fond, alimenté tous les trois ans par les pays riches, censé profiter à 74 pays pauvres ou en voie de développement, et dont 39 se trouvent sur le continent africain.
La Côte d’Ivoire accueillera l’IDA-20, le jeudi 15 juillet 2021, à Abidjan #IDA20 pic.twitter.com/3K6HQRWXZb
— Presidenceci (@Presidenceci) July 13, 2021
Prononçant le discours de la cérémonie d’ouverture, Alassane Ouattara entend ainsi prendre le leadership de la scène diplomatique et économique de la sous-région. Selon un communiqué publié par la présidence ivoirienne, quatorze chefs d’États prennent part à ce sommet.
Une récession économique qui pèse
Une dizaine ont confirmé leur présence, parmi lesquels Faure Gnassingbé, le président du Togo, Mohammed Bazoum, le chef d’État du Niger ou encore Macky Sall, le président sénégalais et Sahle-Work Zewde, présidente de l’Éthiopie. Paul Kagame, le président du Rwanda, pourrait participer de façon virtuelle.
L’Afrique a connu l’une de ses plus graves périodes de récession économique en 2020. Et si la croissance repart en 2021, les économies africaines subissent d’inquiétant taux d’inflation qui pèse fortement sur les populations vulnérables. Ce sommet sera sanctionné par une déclaration commune, déjà nommée « La déclaration d’Abidjan ».