Le président d’honneur du parti « Alliance Démocratique pour la Paix-Maliba » (ADP-Maliba), Aliou Boubacar Diallo a rompu son silence, en accordant un entretien à notre confrère de la radio Klédu. Pour l’homme d’affaires, les Maliennes et les Maliens doivent se donner la main pour faire face aux défis auxquels le Mali est confronté.
« La situation actuelle du pays s’est dégradée. On est de plus en plus précaire. Le Mali vivait sous perfusion sur le plan sécuritaire et de coopération économique », a-t-il déploré, avant d’ajouter que décider d’assister à un malade peut avoir des conséquences très dommageables et très regrettables.
« Nous sommes des Maliens patriotes face à une telle situation. Nous aimons notre pays. Face à l’abandon des partenaires du Mali, que faut-il faire ? Il faut un sursaut national », a proposé le candidat malheureux, lors de l’élection présidentielle et continue que le pays a des moyens pour se défendre, se sauver, se stabiliser, se sécuriser et se développer.
Aliou Boubacar Diallo propose de lancer un emprunt national de mille milliards de FCFA pour que les Maliens se souscrivent. « Chaque Malien doit faire de son mieux pour l’intérêt du pays » a sollicité l’enfant de la Cité des rails.
Toujours, selon Aliou B. Diallo, l’argent qu’on attendait des partenaires étrangers ne va plus venir sur le plan sécuritaire et économique, donc cet emprunt permettra de financer la sécurisation, la stabilisation et tout ce qu’on attendait de l’extérieur sur le plan budgétaire que le Mali n’aura plus à avoir à cause des sanctions que je ne vais pas commenter. « Arrêter la perfusion des malades est une décision de mort », a-t-il regretté.
Pour sortir de ce fléau, le président d’honneur de l’ADP-Maliba priorise l’entente. « Franchement, les Maliens doivent réagir positivement en serrant les coudes et en disant qu’on a les moyens qui peuvent nous suffire », a affirmé M. Diallo et informe que le Mali n’est pas endetté de l’économie nationale appelée PIB comme beaucoup d’autres pays.
« Le Mali est endetté à moins de 40% de son PIB, donc il y a de la marche. Il faut qu’on réagisse à cela par un sursaut national patriotique sans précédent, que chaque Malien participe à souscrire à cet emprunt national pour financer la stabilisation, la sécurisation et le développement du Mali’’, a-t-il dit.
Quant au président d’honneur, il faut que l’on comprenne les dirigeants et les dirigés sont des Maliens. « Il y a quelque chose qui nous unit et qui est plus fort, qui est le Mali », a-t-il affirmé. Pour lui, il y a des moments qu’on doit sortir des postures personnelles pour faire face à l’État, la nation et la République et la survie du Mali dépend des enfants du Mali. « La perfusion va s’arrêter et c’est à nous d’agir en patriote pour qu’on puisse continuer à financer la stabilisation, la sécurisation et le développement du pays », a laissé entendre M. Diallo.
Aliou Boubacar Diallo lance un appel aux autorités de la Transition et aux dirigeants de tout faire pour que chaque Malien soutienne cette initiative de l’emprunt national. « Les autorités de la Transition doivent saisir cette opportunité pour le bonheur du Mali », a-t-il conclu.