À Beni, dans l’Est de la RDC, l’armée s’est déployée dans la ville à la suite de deux explosions ayant causé deux blessés et des dégâts matériels dimanche. Selon les Forces Armées de la RDC (FARDC), il s’agirait d’attaques terroristes des combattants de l’ADF, le groupe armé d’origine ougandaise actif dans la région, mis sous pression depuis l’instauration de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Selon l’armée, l’un des auteurs de ces attentats serait ougandais.
Selon les informations fournies par l’armée, le kamikaze s’appelait Ngudi Abdallah. De nationalité ougandaise, il était connu des services de l’armée. Ses activités étaient documentées. Avant cet attentat, selon les renseignements militaires, il s’était illustré dans l’organisation des réseaux de recrutement de combattants pour les ADF. Ses recrues étaient formées notamment dans le forêt de Madina. Ce dimanche, lui et ses complices s’étaient présentés comme des clients dans un bistrot, autour du rond-point Malu-Malu.
L’endroit est très fréquenté. Ils avaient même commandé à boire, selon les témoins, cités par l’armée.
L’explosif artisanal a éclaté plus tôt que prévu blessant également deux personnes. Quelques heures plus tôt, la précédente attaque s’était déroulée dans une église, la paroisse catholique de Butsili faisant deux blessés.
La veille, c’est un véhicule qui avait été ciblé en pleine ville de Beni. L’armée affirme qu’elle n’est pas surprise par ce nouveau mode opératoire des combattants ADF. Des renseignements indiquaient que ce mouvement armé avait recruté des nouveaux combattants pour être initiés à ce type d’actions.