Alors que le chef de l’État affirmait vouloir solder les années Bouteflika, la répression des opposants atteint des niveaux jamais observés sous la présidence précédente.
Antar ! Il y a quelques années, il suffisait de prononcer le nom de cette caserne de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI, ex-DRS) pour glacer d’effroi tout opposant, quelle que soit sa couleur politique. Si le détail de ce que cachent les murs de ce centre opérationnel des services secrets situé sur les hauteurs d’Alger n’est pas connu, les quelques témoignages qui ont filtré sur les conditions de détention et d’interrogation des suspects suffisent à en faire une sinistre légende.
En février dernier, la caserne est au cœur d’une affaire de tortures et de sévices présumés dont l’étudiant Walid Nekiche se dit être victime après y avoir été détenu en 2019 et interrogé dans le plus grand secret pendant une semaine, avant d’être déféré devant un juge et placé en détention préventive.
L’affaire Walid Nekiche, qui a éclaté dans l’enceinte d’un tribunal avec les révélations de l’étudiant devant le juge, soulève un tel tollé en Algérie et à l’étranger que la justice civile décide d’ouvrir une enquête avant que celle-ci ne soit récupérée par le tribunal militaire de Blida.