De plus en plus, l’insécurité épouse des proportions inquiétantes au Mali. Vendredi dernier, les postes FAMA à Boni ont fait l’objet d’attaques simultanées. Bilan : 6 militaires tués et un blessé. Auparavant, 15 Casques bleus de l’ONU ont été blessés dans le Nord du pays, suite à une attaque au véhicule suicide contre une Base temporaire, près du village d’Ichihara…
Depuis le début de l’année 2021, les attaques contre les positions de l’Armée sont devenues fréquentes dans les Régions du Nord et du Centre du Mali. Au moins six militaires maliens ont été tués, le vendredi 25 juin 2021, lors d’une attaque des positions tenues par les forces armées maliennes. C’est par des Hommes armés non identifiés à Boni, au Centre du Mali, a annoncé l’Armée dans un communiqué.
«Les postes FAMA de Boni ont fait l’objet d’attaques simultanées cet après-midi, aux environs des 16H20 auxquelles ils ont vigoureusement riposté », a indiqué l’Armée malienne sur sa page Facebook.
Plus tôt, dans la journée, une position temporaire des Nations-Unies a été la cible d’une attaque au véhicule suicide faisant 15 blessés parmi les casques bleus dont des Allemands pour la plupart. La Ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer a précisé que 3 des 12 Casques bleus allemands touchés ont été grièvement blessés, avant d’ajouter que deux d’entre eux sont dans un état jugé stable tandis que le troisième a été opéré. Tous les blessés ont été évacués de la zone par hélicoptère. Un avion est attendu dans la nuit à Gao, la grande ville proche, pour emporter, samedi matin, les plus grièvement blessés. Parmi les victimes, il également un Soldat belge blessé. « Un soldat belge a également été blessé. Il a reçu les premiers soins sur place avant d’être transporté dans un hôpital. La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a fait état de quinze blessés dans cette attaque au véhicule piégé menée tôt contre une base temporaire près du village d’Ichagara », selon le Ministère belge de la Défense.
« Aussi, depuis le jeudi 23 juin dernier, la MINUSMA avait établi là une position, le temps de sécuriser une opération de remorquage d’un véhicule de la mission », a indiqué une porte-parole de la mission onusienne. Le véhicule à remorquer avait été endommagé, jeudi de la veille, par l’explosion d’un engin artisanal piégé. L’engin avait explosé au passage d’un convoi de la MINUSMA qui escortait le déploiement d’un Bataillon dit «reconstitué» de l’Armée malienne ; c’est-à-dire, intégrant d’anciens Rebelles ayant combattu les forces régulières dans le Nord avant la signature d’un Accord de paix en 2015. C’est selon une source sécuritaire internationale.
Toujours, dans le Centre, ce sont les forces françaises de l’opération Barkhane qui ont été frappées, lundi 21 juin dernier, par une attaque à la voiture piégée dans le quartier de Kaïgourou, à Gossi. « En début de matinée, un véhicule suicide a attaqué un véhicule de la force Barkhane alors en mission de reconnaissance pour sécuriser les alentours de la Base opérationnelle avancée de Gossi », a indiqué l’Etat-major Général des troupes françaises dans un communiqué.
Selon l’Armée française, six de ses militaires et quatre civils maliens dont un enfant, ont été blessés, mais le pronostic vital des Blessés n’est pas engagé. Tous ont été évacués vers les hôpitaux militaires de Gao et de Gossi. Selon des sources locales, l’importante déflagration a fait plusieurs blessés. Un témoin a rapporté que plusieurs hélicoptères étaient dépêchés depuis Gao pour évacuer les Blessés.
Le mardi 15 juin, dans la Région de Ménaka, une embuscade tendue par l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) contre une patrouille de l’opération Barkhane a fait deux Blessés. Toutefois, un nombre indéterminé de terroristes a été tué par l’aviation française aussi.