Au Burkina Faso, le président Roch Marc Christian Kaboré a rencontré le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, Angel Losada, ainsi que le secrétaire exécutif du G5 Sahel. Il a été question de sécurité au Burkina mais également dans la région. Et de l’avenir de la lutte contre le terrorisme, après l’annonce la semaine dernière par Emmanuel Macron de la réduction de la présence française dans la région.
Le représentant spécial de l’Union européenne souligne que la situation sécuritaire devient très compliquée au Sahel avec les évènements survenus au Mali et au Tchad. Et avec le président burkinabè, il a été question du rôle que le Burkina Faso peut et doit jouer dans cette situation. Angel Losada a assuré que l’UE demeurera toujours aux côtés des pays du G5 Sahel.
« C’est vrai qu’il y a une recomposition qui a été décidée par la France. L’Union européenne, dont la France fait partie, non seulement maintient ses missions mais est en train de les amplifier. La coalition Sahel se maintient. Le pilier n°1 qui est avec la force Tacouba va maintenir ses opérations, avec le renforcement des capacités militaires et de sécurité. »
En fin de mission, Maman Sidikou, le secrétaire exécutif du G5 Sahel, plaide pour une implication des autres États africains au niveau de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.
« La tragédie que nous vivons sont les difficultés de l’Afrique, pas seulement de cinq pays. Je pense qu’il y a un travail de fond à faire à ce niveau-là pour mobiliser davantage nos frères partout : de l’Égypte en passant par le Nigeria, l’Algérie, le Maroc pour que cet espace Sahel ne soit pas le maillon faible de la sécurité africaine. »
Maman Sambo Sidikou a insisté sur la nécessité pour le continent africain dans son ensemble de s’unir pour faire face au terrorisme.