Jusqu’où se poursuit l’intervention de l’armée érythréenne en Éthiopie? Depuis début novembre, les troupes en provenance d’Asmara sont présentes en masse dans la province du Tigré, où elles mènent une guerre aux côtés d’Addis Abeba contre les rebelles du TPLF. Aujourd’hui, le principal parti d’opposition de la région Oromia accusent également les Érythréens d’intervenir en soutien des soldats éthiopiens dans l’ouest du pays pour mater une rébellion Oromo.
Le Front de libération oromo parle d’un accord secret entre les gouvernements éthiopiens et érythréens pour permettre aux troupes d’Asmara d’intervenir en Éthiopie, où les points d’instabilité se multiplient.
Ce serait le cas dans trois régions éthiopiennes. Au Tigré depuis presque sept mois de façon officielle. Mais l’OLF indique aussi la présence de soldats érythréens dans les provinces du Benishangul-Gumuz et Oromia. Ils seraient déployés dans l’ouest de cette dernière notamment pour combattre l’OLA, l’armée de libération oromo, une guérilla qui prend de l’ampleur dans les zones rurales.
À l’instar du Tigré, l’OLF accuse les soldats érythréens d’atrocités en Oromia. De crimes, de pillages et de viols à grande échelle.
Le parti en appelle à l’Union africaine et aux Nations unies pour faire pression sur l’Érythrée. Asmara est déjà dans le viseur de Washington qui demande le retrait de ses troupes stationnées au Tigré.