Le chef du gouvernement libyen par intérim, Abdelhamid Dbeibah, est en nouvelle tournée depuis samedi, à la recherche de soutien pour son gouvernement. Après Alger et Rome, il est à Paris ce mardi, il rencontrera ce mardi soir le président Macron.
Le Premier ministre libyen sera à Paris ce mardi à la tête d’une imposante délégation de sept ministres.
En plus de la stabilisation du cessez-le-feu et des élections en fin d’année, la question des investissements économiques français en Libye sera également sur la table des discussions. Des annonces sur ce thème seront faites à Paris, comme auparavant lors de la tournée d’Abdelhamid Dbeibah dans les pays du Golfe, au Caire à Ankara et à Moscou en avril dernier, puis à Alger dimanche et en Italie ce lundi. La France devrait à cette occasion réitérer sa demande de retrait des mercenaires et des puissances étrangères, ainsi que son soutien à des élections, a indiqué la présidence française.
Consolider la paix en redynamisant l’économie et en multipliant les investissements étrangers, c’est le pari affiché par Abdelhamid Dbeibah, pour sortir le pays du chaos. Un pari risqué… Selon l’accord de paix, l’actuel exécutif devrait d’abord s’occuper de la réunification du pays et de la réconciliation nationale afin de pouvoir organiser les élections générales le 24 décembre 2021. Or, les mercenaires sont toujours sur le sol libyen, la réunification de l’armée n’est plus à l’ordre du jour et les négociations militaires sont bloquées.
Les divisons sont toujours très nombreuses. Les plus dangereuses concernent le cadre des prochaines élections. Jusqu’à aujourd’hui, à six mois et demi du scrutin, aucune base juridique n’a été adoptée.
Pour plusieurs observateurs, les élections espérées en décembre semblent déjà compromises.