Le chef des opérations des paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix, a souligné, mardi devant le Conseil de sécurité, le rôle crucial joué par la Force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad) dans la lutte contre les groupes terroristes dans cette région.
La Force conjointe, qui « continue de renforcer ses capacités opérationnelles », demeure « un élément essentiel des réponses sécuritaires pour lutter contre les groupes armés extrémistes dans la région, ainsi que d’autres problèmes transfrontaliers, notamment le trafic de personnes, de marchandises illicites, d’armes et de drogues », a déclaré M. Lacroix lors d’une réunion du Conseil à laquelle participaient aussi le chef de la diplomatie du Tchad, Oumar Ibn Daoud, et le Commandant de la Force conjointe, le général Oumarou Namata.
Le chef des opérations de paix a souligné que la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) continue de fournir un appui logistique aux sept bataillons opérant sous le commandement de la Force conjointe, ajoutant qu’à l’avenir, le renforcement de la composante police de la Force conjointe constituerait une étape importante non seulement vers l’amélioration de la surveillance des opérations militaires, mais aussi « pour les relier au renforcement de l’État, à l’appui au secteur de la justice et à la réforme pénitentiaire, ainsi qu’aux efforts déployés dans le cadre du respect des droits de l’homme ».
S’agissant du financement de la Force conjointe, il a de nouveau plaidé pour « un financement plus prévisible », rappelant qu’elle « joue un rôle essentiel dans la réponse régionale à l’extrémisme violent ».
Le renforcement de cette force n’est qu’un des multiples aspects de l’appui de la communauté internationale, rappelant les appels à une mobilisation accrue pour lutter contre la pauvreté et la crise humanitaire sans précédent que traverse actuellement la région.