La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a documenté 421 violations et abus de droits de l’homme de janvier à mars 2021, informe la dernière note trimestrielle des tendances des violations et abus de droits de l’homme au Mali publiée mercredi 5 mai.
Ces données représentent une augmentation de 11,37 % par rapport aux violations et abus documentés au cours du trimestre précédent (1er octobre au 31 décembre 2020), période au cours de laquelle la MINUSMA avait enregistré 378 violations et abus de droits de l’homme et/ou du droit international humanitaire.
« Les violations et abus de droits de l’homme et/ou du droit international humanitaire documentés concernent 106 meurtres, exécutions sommaires ou extrajudiciaires, 94 atteintes à l’intégrité physique, 181 cas d’enlèvement et de disparition forcée ou involontaire, 24 cas d’arrestations arbitraires et illégales », précise la Note.
Seize (16) cas de violences sexuelles en lien avec le conflit ont également été enregistrés au cours de la période sous examen dans les régions de Gao et de Tombouctou.
De multiples violations de droits de l’homme imputables aux forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM), ainsi qu’aux forces internationales ont par ailleurs été documentées au cours de ce trimestre, y compris dans le cadre des opérations militaires et de lutte contre le terrorisme dans les régions du centre et du nord.
Les groupes tels que AQMI et autres groupes similaires ont été responsables de 182 abus de droits de l’homme ; ce qui représente une augmentation de 7,05 % par rapport au trimestre précédent au cours duquel ils avaient commis 170 abus de droits de l’homme.
Les groupes armés signataires se sont rendus responsables de 37 abus de droits de l’homme, soit une baisse de 11,91% par rapport aux 42 abus de droits de l’homme leur imputés pendant la période précédente.
Quant aux milices et autres groupes armés communautaires, ils ont perpétré 117 abus de droits de l’homme contrairement au dernier trimestre de l’année 2020 avec 124 abus de droits de l’homme, soit une baisse de 5,65 %.
En ce qui concerne les Forces de défense et de sécurité maliennes, elles ont été responsables de 58 violations de droits de l’homme soit une augmentation de 38,09% en comparaison au trimestre précédent où l’on a documenté 42 violations qui leur étaient imputables.
Concernant la Force Barkhane, elle a été responsable de 27 violations de droits de l’homme dans le cadre de l’incident de Bounty même si la France considère que la frappe de Bounty a ciblé des membres d’un groupe armé terroriste (GAT).