Le colonel Oumar Abba Soumaré a été assassiné ce jeudi 14 mai dans la soirée, par des hommes armés non identifiés. Selon des sources locales, cet officier du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) a été tué suite au braquage de son véhicule. Cet assassinat intervient au moment où le troisième bataillon Moc qui devrait faire son entrée à Kidal, a été contraint par la CMA de se replier sur Gao.
A Gao les proches de la victime et certains acteurs de la mise en œuvre de l‘Accord pour la paix et la réconciliation sont dans l’incompréhension. Selon des sources locales, le Colonel Oumar Abba Soumaré a trouvé la mort au cours du braquage de son véhicule, au quartier Aldjanbandja. Au cours de l’incident, son garde du corps a été également blessé par balle. Selon plusieurs observateurs, cet assassinat pourrait entraver la mise en œuvre de l’accord pour la paix. L’incident intervient alors que la troisième compagnie du bataillon de la nouvelle armée malienne reconstituée est bloquée à Gao. L’accès à la ville de Kidal leur a été refusé par la Coordination des Mouvements de l’Azawad. La CMA demande à l’Etat « de revoir la composition du bataillon et sa chaîne de commandement avant son redéploiement ». Ce n’est pas la première fois qu’un officier du MOC est assassiné. Le 09 septembre 2018, Salim Ould Nbekhi le commandant de l’unité de la CMA au sein du MOC de Tombouctou, a été tué au volant de son véhicule. L’assassinat du Colonel Soumaré coincide également avec le 5e anniversaire de la première signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, intervenue le 15 mai 2015.
Pour des observateurs, il est pour le moment, difficile de dire les raisons de cet assassinat. Mais selon eux, il pourrait être l’oeuvre de groupes jihadistes, ou lié au repli du 3ème bataillon de l’armée reconstituée à Gao ou un simple acte de banditisme. «Et cet incident risque d’entraver la mise en œuvre de l’accord pour la paix, notamment le processus DDR», affirment-ils.