Le Parti ADP-Maliba, arrivé troisième lors du dernier scrutin présidentiel, traverse depuis certains temps, une crise très profonde. De divergences opposent le père fondateur du Parti, M. Aliou Boubacar Diallo à certains camarades qu’il estime égarés. Pour mieux informer l’opinion nationale sur la situation du parti, les membres du bureau exécutif sortant ont tenu, ce jeudi 23 mai 2019, un point de presse à la maison de la presse de Bamako.
Sur le présidium, on notait la présence de quelques membres du bureau exécutif sortant du parti, dont le secrétaire politique, M. Cheick Oumar Diallo, le secrétaire à la communication et chargé des affaires juridiques, Me Abdoulaye Sidibé, la présidente des femmes et les représentants des régions de Mopti et de Tombouctou.
D’entrée de jeu, le secrétaire politique du parti a apporté un démenti ferme aux allégations faisant croire que plusieurs militants du parti de l’intérieur du Mali, précisément du nord, ne participeraient pas au 2e congrès du parti prévu du 25 au 26 mai prochain à Bamako.
En effet, selon Cheick Oumar Diallo, les militants qui s’adonnent à cette campagne d’intoxication étaient déjà exclus du parti pour avoir détourné des fonds du parti, donc n’ont pas qualité de parler au nom de ADP-Maliba.
A en croire COD, ces agitations ne sont ni plus ni moins un complot de l’extérieur pour freiner l’ascension remarquable du parti arrivé troisième au dernier scrutin présidentiel. « Les acteurs qui se sont engagés dans le plan de déstabilisation de ADP-Maliba souhaitent prendre ce parti des mains de ses vrais militants pour l’offrir sur un plateau aux plus offrants » a-t-il martelé. Et de prévenir : « Les mercenaires qui sont en mission pour déstabiliser notre parti, arrêtent de ridiculiser non seulement leurs proches, mais aussi leurs amis ».
A propos de l’illégitimité du président fondateur d’ADP-Maliba, M. Aliou Diallo à organiser le deuxième congrès du parti, le secrétaire à la communication et chargé des affaires juridiques, Me. Abdoulaye Sidibé a mis fin aux polémiques : « le président fondateur du parti a saisi le tribunal de grande instance de la commune 3, par une requête, au fait de constater la caducité du mandat en cours et de lui permettre d’organiser le deuxième congrès du parti. Et c’est par voie de procédure de référé que M. Aliou Diallo a saisi le tribunal » a-t-il déclaré.
En effet, selon Me Abdoulaye Sidibé, la procédure de référé qui indique l’urgence d’une situation, est une procédure rapide en matière de justice et dont la décision est automatiquement exécutée, même si on fait l’appel. A cet effet, dit-il, le tribunal de la commune III de Bamako, qui a rendu son verdict par une formule exécutoire communément appelé grosse, ordonne M. Aliou Diallo à organiser le deuxième congrès ordinaire de l’ADP-Maliba dans le « plus bref délai ».
« Aujourd’hui, la seule personne fondée à organiser ce congres reste et demeure M. Aliou Boubacar Diallo, sauf à lui de déléguer ses pouvoirs à qui il veut » a fait savoir Me Abdoulaye Sidibé. « M. Aliou Diallo tient sa force, sa légitimité de cette ordonnance de référé » a-t-il conclu.
Avant la fin de ce point de presse, le secrétaire politique du bureau exécutif sortant, M. Cheik Oumar Diallo, a rassuré la participation de tous les militants de l’intérieur du Mali au deuxième congrès du parti prévu ce week-end. Près de 2000 personnes, selon ses dires, sont attendues à ce congrès.