On commence à en savoir davantage sur l’enlèvement du richissime opérateur économique Sidi Dicko, survenu en début de soirée du lundi 15 mai dernier, au quartier de Hamabangou, situé à l’est de la ville de Tombouctou. Une zone réputée dangereuse en raison des activités criminelles qui s’y déroulent sans être punies ou que les auteurs ne soient mis aux arrêts.
En effet, on se souvient que c’est dans ce quartier que le commandant du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) de Tombouctou, Saloum Ould Mbecki a été tué, le dimanche 9 septembre 2018.
Pour revenir au cas de Sidi Dicko, les motifs de son enlèvement sont purement crapuleux et non idéologique. Outre ses activités commerciales et humanitaires, on ne lui connaissait aucune source de revenu illicite. Il était apprécié de tous, ce qui justifie l’opération ville morte organisée hier à Tombouctou pour protester contre son rapt. Ses ravisseurs n’en avaient que pour son argent.
Ainsi, une source bien introduite a indiqué que Sidi Dicko a été autorisé de contacter ses proches pour leur rassurer de son état de santé et demander le paiement d’une rançon dont le montant n’a pas été fixé afin qu’il puisse être remis en liberté.
Ce genre d’activités criminelles se multiplie à Tombouctou depuis un certain temps. Malheureusement, la situation sécuritaire et le faible déploiement des services judiciaires de l’Etat ne permettent pas de mener une lutte implacable contre les auteurs de ces actes.