Comment faire pour sortir notre Mali de la spirale de violence entretenue par les djihadistes du JNIM ? Comment faire pour que les communautés cessent de s’affronter ? Comment faire pour créer les conditions d’une paix durable ? La stabilité économique et la paix restent étroitement liées. L’exploitation des richesses de notre sol en est une représentation d’actualité.
Quand le malien trouve une activité honnête qui lui permet de manger à sa faim, son retour à la raison est rapide, il laisse de côté les querelles ancestrales et n’entend plus le chant des trafiquants djihadistes.
Les solutions sont très souvent devant nous mais nous ne les voyons pas. Enlisé dans une spirale infernale de violence, créée et entretenue par les djihadistes du JNIM dont les motivations ne sont plus un secret pour personne, le Mali détient pourtant en son sol des richesses qui pourrait changer le cours des choses. Historiquement le Mali a toujours joué les premiers rôles au sein des pays producteurs d’or en Afrique. Son extraction représente 15% du PIB et 70% des recettes d’exportation, depuis 2017 la prospection artisanale de l’or s’est intensifiée et l’activité économique qui en découle a de réelles répercussions sur les nombreuses zones du pays concernées par cette ruée vers un avenir meilleur.
La stabilité économique et la paix sont étroitement liées et ce qui se passe actuellement au Mali ne nous fera pas dire le contraire. La paix est indispensable au commerce, à une croissance économique soutenue et à la prospérité. La stabilité économique et la croissance peuvent favoriser la paix. Si on en perd une, on perdra probablement l’autre.
Au Mali l’exploitation artisanale de l’or est totalement libre. De nombreux emplois sont créés dans des domaines périphériques à l’exploitation aurifère comme par exemple la fourniture de carburant, de nourriture ou de transport. Véritable « boom économique » qui profite à tous. Dans les villes comme Kidal, l’effervescence du commerce ou de l’investissement immobilier repousse peu à peu l’insécurité si profitable aux djihadistes.
Dans cet environnement où les maliens ont une solution viable pour assurer leur avenir de façon autonome et indépendante, on constate que le discours djihadistes fait de moins en moins recette. Baigner dans les trafics n’est plus une fin en soit, on constate même que le problème grandissant de conflits intercommunautaires n’a pas lieu sur les sites d’exploitation où portant la proximité et la dureté de la tâche pourrait sembler être des facteurs de risque.
La violence au Mali ne doit pas être une fatalité, pour trouver la paix elle devra laisser place au développement. Saisissons toute les opportunités, valorisons nos richesses et créons des solutions pour tous les maliens qui choisiront, à n’en pas douter, la voie de la raison plutôt que celle du terrorisme ou des guerres ancestrales.