La tension, qui s’est emparée de la zone de Gao suite à la découverte de trois corps calcinés appartenant à des jeunes de la Communauté Imgahd, a baissé d’un cran. Les manifestants ont évacué les routes pour permettre le trafic sur cet axe interrompu, depuis jeudi dernier, suite à cet événement malheureux de reprendre ses droits. Une situation rendue possible grâce à l’intervention du Général Elhadji Ag Gamou qui a joué les bons offices pour faire entendre raison aux manifestants.
C’est donc un calme précaire qui règne désormais sur la zone de Gao. Ainsi, à la suite de la découverte de trois corps calcinés appartenant à de jeunes Touaregs de la Communauté Imghad dont un élément de la garde nationale, membre du MOC de Gao pour la partie gouvernementale, des manifestants ont bloqué la seule route qui relie Bamako à Gao. Ils s’étaient engagés à ne pas bouger d’un iota tant que justice ne leur a pas été rendue.
Même s’ils ont demandé l’ouverture d’une enquête indépendante afin que les auteurs de cet acte soient jugés et condamnés, d’aucuns ont aussi souhaité entendre la voix de l’armée. Puisque c’est après l’interpellation de ces jeunes que leurs corps calcinés ont été retrouvés. Ce, après que des images atroces de leur mort montraient qu’ils ont été ligotés, les bras dans le dos.
Il aura donc fallu l’intervention du Général Elhadj Ag Gamou, qui préside aussi le Conseil Supérieur des Imghad et Alliés pour voir la tension retombée. En effet, tard dans la soirée, du dimanche dernier qu’il s’est rendu sur les lieux où étaient regroupés les manifestants afin de présenter les condoléances de l’armée aux proches des victimes. Il leur a également témoigné sa compassion et celle des autorités. Avant de prôner la retenue et le retour au calme.
Avant de prendre congé de ses hôtes, il a promis de transmettre leurs doléances aux autorités compétentes et s’assurera qu’elles recevront un traitement diligent.
C’est à la suite de ces propos rassurants du Général Elhadji Ag Gamou que les manifestants ont accepté de libérer la voie pour la reprise du trafic routier. D’ores et déjà, il y a lieu de signaler que même si aucune communication officielle n’a été faite par rapport à cette situation, il nous revient que les militaires qui faisaient partie de l’escouade qui a interpellé les jeunes touaregs dont les corps calcinés ont été retrouvés, sont actuellement à Bamako pour être entendus sur cette affaire.
Selon nos informations, la médiation conduite par le Général Elhadj Ag Gamou a porté ses fruits puisque depuis dimanche soir des bus de transport en commun ont quitté la Cité des Askia en direction de Bamako. Toutefois, il a été indiqué que ces véhicules ne bénéficient pas d’une escorte de l’armée comme auparavant à cause de la protestation de certains riverains qui veulent d’abord que cette affaire soit tirée au clair et que les auteurs soient punis pour les crimes commis.