Suite au massacre inédit ayant frappé le Mali jusque dans ses fondements, précisément, les tueries abominables perpétrées par des présumés Dozos dans la région de Mopti, le 23 mars dernier, le gouvernement malien a instantanément procédé à la dissolution de la milice Dogon ‘Dan Ambassagou’, principale présumée responsable du massacre.
Si cette mesure a quelque peu contribué à apaiser les tensions au sein de l’opinion publique nationale, une seconde urgence s’impose à l’Etat : la dissolution de toutes les associations maliennes à caractère ethnique au Mali.
Nombreux sont les observateurs qui ont exprimé leur vive préoccupation face au nombre de plus en plus volumineux des associations ethniques au Mali. Ceux-ci ont notamment expliqué leur inquiétude par le fait que ces associations se caractérisaient spécifiquement par ce qui nous séparait les uns des autres.
Aujourd’hui, le constat est là. La floraison des mouvements associatifs à caractère ethnique a indéniablement contribué à désunir les maliens plus qu’elle n’ait pu œuvrer à rassembler les maliens au regard des dérives tribales dont plusieurs de ces groupements ethniques font actuellement l’objet.
Le retour d’une véritable paix passe inévitablement par la dissolution de toutes les associations à caractère ethnique qui portent en elles-mêmes, les semences de la division entre différentes communautés du pays. Ces mouvements associatifs, en réalité, font plus l’apologie de ce qui nous désintègre et représente une sérieuse entrave à l’unité nationale.