Au Mali, les militaires de l’opération Barkhane ont réussi dimanche à déjouer une attaque suicide particulièrement bien organisée au sud de la ville de Ménaka, non loin de la frontière avec le Niger. Alors qu’ils s’étaient installés pour mener des opérations de contrôle dans cette région considérée comme un fief d’EIGS (Etat islamique au Grand Sahara), un groupe armé terroriste très mobile a tenté de pénétrer dans leur dispositif. La réplique a permis de contrer l’attaque, mais deux militaires français blessés ont du être évacués vers un hôpital militaire en France.
L’accrochage a eu lieu dimanche 10 mars vers 12h30 locales. Les hommes du Groupement Tactique Désert 2 de Barkhane viennent de mettre en place un dispositif composé selon l’état-major d’une quinzaine de véhicules.
Cette région est bien connue des militaires français, elle fut l’an dernier le théâtre de violents combats entre les éléments du groupe EIGS et Barkhane épaulé par des milices locales et en partenariat avec les forces maliennes et nigériennes.
Le village d’Akabar est régulièrement fréquenté par les groupes terroristes qui s’y ravitaillent en vivre et en carburant. L’attaque a eu lieu à une trentaine de kilomètres de la forêt du même nom. Selon l’état-major, les soldats français ayant décelé un pick-up au comportement suspect s’approchant de leur position, ils ont ouvert le feu, déclenchant l’explosion du véhicule piégé. Le souffle est très important à seulement 30 mètres de là et deux soldats de Barkhane sont sérieusement touchés.
Quasiment au même moment, une quinzaine d’hommes à moto tentent d’attaquer la position française. Barkhane réplique, les terroristes se retirent rapidement. Le passage d’une patrouille de chasseurs Mirage 2000 seulement dix minutes plus tard, et l’envoi de véhicules chargés d’intercepter les motos ne permettront pas de rattraper le commando terroriste selon l’état-major des armées à Paris.
Cette attaque rappelle celle visant le contingent tchadien de la Minusma à Aguelhock en début d’année. Dans cette même zone, l’armée française avait été visée le 11 janvier 2018 par une attaque menée à partir d’un véhicule suicide contre un convoi.