Des affrontements ont éclaté le vendredi 1 mars à Mogadiscio entre les forces de sécurité et un commando islamiste shebab qui s’est retranché dans un restaurant, quelques heures après un attentat-suicide qui a fait au moins 5 morts.
« Les forces de sécurité sont en train d’essayer de prendre d’assaut le bâtiment » du restaurant après l’avoir encerclé, a déclaré un officier de police, Ibrahim Mohamed, alors que des tirs et des explosions de grenades sporadiques étaient entendus dans la ville.
« Des hommes armés se trouvent toujours dans le bâtiment », a ajouté le policier, plus de douze heures après l’attentat-suicide à la voiture piégée.
Les affrontements se déroulent dans la rue Maka Al-Mukarama, une artère très fréquentée et l’une des principales voies rapides de la capitale. « Tout le secteur est bouclé », selon un témoin.
Au moins cinq personnes ont été tuées et 25 blessées dans l’explosion d’une voiture piégée près d’un grand hôtel du centre de Mogadiscio, ont annoncé jeudi des secouristes.
Attaque revendiquée
Les islamistes shebab ont revendiqué l’attentat, dernier en date d’une longue série d’attaques du groupe lié à Al-Qaïda.
Les auteurs de l’attentat ont tenté de tuer de hauts responsables, qui résident dans le grand hôtel Maka Al-Mukarama, selon les shebab. « Il y a eu un attentat-suicide suivi de tirs, dans lesquels les combattants moudjahidine ont visé les commandants et les responsables du gouvernement somalien qui habitent l’hôtel, » selon un communiqué du groupe publié sur un site proshebab.
Les combattants shebab ont été chassés de la capitale, Mogadiscio, en 2011 puis progressivement des autres grandes villes du pays par les troupes de l’Union africaine. Mais ils contrôlent encore de vastes pans de territoire dans les campagnes.