Les enjeux du changement climatique en débat à Niamey. La première conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission pour la région du Sahel a tenu ses travaux ce lundi 25 février. Le sommet a validé un plan d’investissement climatique de 400 milliards de dollars pour la région.
Experts, ministres et chefs d’Etat tentent de sauver le Sahel en accélérant les réponses au dérèglement climatique. « La région du Sahel est soumise à une très forte variabilité climatique. La situation du Sahel montre combien le changement climatique a un impact sur la disponibilité des ressources », déplore le président nigérien qui dirige la Commission climat pour le Sahel, Mahamadou Issoufou.
La France apporte son soutien à l’initiative des chefs d’Etat, à travers notamment l’agroécologie qui apportera, dit-on, des solutions soutenues au monde rural. « Améliorer la capacité à produire de l’alimentation, à reconquérir des sols qui sont aujourd’hui dégradés grâce à des techniques traditionnelles qui sont ancrées dans les cultures locales, mais qui sont modernisées grâce à la recherche agronomique bien sûr », tels sont les objectifs fixés par le ministre d’Etat français de la Transition écologique, François de Rugy.
Plan d’investissement climatique
Les voisins du bassin du Congo ont également pris part aux travaux, à l’image du président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, qui a évoqué la mutualisation des efforts : « On nous dit qu’il y a la possibilité de réaliser une espèce de complémentarité dans cette zone du Sahel avec le lac Tchad et le bassin du Congo qui a beaucoup d’eau. C’est une complémentarité possible ».
Le sommet de Niamey a également validé un plan d’investissement climatique de 400 milliards de dollars sur 12 ans dans le Sahel. Le programme prioritaire, qui doit « catalyser les investissements climat », concerne « la période 2020-2025 » et « les chefs d’Etat ont décidé de sa mise en oeuvre immédiate », indique le communiqué final.