Le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie (Cri 2002) a restitué jeudi dernier, à la Maison du partenariat, le rapport de la conférence-débats, organisée le 14 décembre 2018, sur les causes sociales, économiques et culturelles de la corruption dans notre pays. C’était au cours d’une conférence de presse animée par Dr Abdoulaye Sall président de Cri 2002, en présence du commissaire à la Commission nationale des droits de l’Homme, Baba Maiga.
Il faut rappeler que le gouvernement, à travers le ministère de la Réforme de l’administration et de la Transparence de la vie publique, sur financement du Royaume du Danemark, avait confié au Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie l’organisation et la tenue d’une conférence-débats sur les causes sociales, économiques et culturelles de la corruption, en prélude à la célébration de la Semaine nationale de la lutte contre la corruption au Mali. Cette conférence-débats a été sanctionnée par des propositions d’aides à la décision pour le gouvernement de notre pays. En effet, le rapport élaboré, et remis au département de la Réforme de l’administration et de la Transparence de la vie publique fait l’économie des résultats, propositions et recommandations et des pistes d’actions concrètes à opérationnaliser pour aider le Mali et les partenaires techniques et financiers dans la prise de décisions d’ici la célébration de la prochaine Semaine nationale de lutte contre la corruption prévue cette année.
D’entrée de jeu, le président de Cri 2002, a expliqué que la conférence-débats du 14 décembre 2018 a constitué une véritable tribune de débats pour informer, impliquer et responsabiliser les acteurs étatiques et non étatiques sur des questions essentielles en lien avec les causes et les conséquences de la corruption et la délinquance financière dans notre pays. Dr Abdoulaye Sall a, au cours de son exposé, souligné que 16 propositions et recommandations d’ordre international, national, régional, local et communal ont été formulées au cours de la célébration de la Semaine nationale de lutte contre la corruption.
Ces propositions révèlent entre autres qu’il faut s’attaquer au cap du changement de comportement et de l’autonomisation des acteurs étatiques, non étatiques et des populations, après le changement de cap politique et institutionnel amorcé par les plus hautes autorités de notre pays. Ce changement de cap, s’est réjoui le conférencier, est intervenu après la création du Bureau du vérificateur général, d’un ministère dédié à la Réforme de l’administration et de la Transparence de la vie publique et la création de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite. Le président de Cri 2002 a, par ailleurs, confié que son organisation s’engage à élaborer et à lancer une initiative citoyenne, dédiée à l’opérationnalisation des résultats, propositions et recommandations engrangées. Il accompagnera le ministère de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la vie publique dans la concrétisation sur le terrain du développement durable. Les sept attributions spécifiques confiées au département vont permettre, entre autres, de conduire des réformes administratives, institutionnelles, et politiques relatives à la modernisation et à la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie ; promouvoir la bonne gouvernance, améliorer la qualité des services publics rendus aux usagers et simplifier les procédures et formalités administratives.
Ces attributions visent également à améliorer la gestion des ressources humaines ; contribuer au développement de l’administration numérique ; adapter les missions et les structures de l’Etat au développement du pays ; mettre en œuvre les mesures de prévention, de contrôle et de lutte contre l’enrichissement illicite ; promouvoir l’éthique et la transparence dans la gestion publique. Baba Maïga, de son côté, a salué les efforts de Cri 2002. Il a appelé à une véritable émergence de la presse d’investigation.