Le Procureur de la Commune III en charge du Pôle économique et financier, Mahamadou Bandiougou Diawara, semble désormais déterminé et engagé à faire de la lutte contre la corruption une réalité. Selon nos sources, une vaste opération de traque des délinquants financiers sera bientôt lancée sur la base des dossiers transmis au Pôle économique et financier.
Le Procureur général de la Commune III, Mahamadou Bandiougou Diawara, s’apprête à entamer une vaste opération dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière. Plusieurs cadres de l’administration et opérateurs économiques seront donc interpellés par le Pôle Economique et Financier en vue de répondre de certaines accusations, notamment suite aux différents rapports fournis par les services de lutte contre la corruption. Il s’agit du Bureau du Vérificateur Général et le Contrôle des services publics…
Notons qu’il ressort de différents Rapports du Vérificateur Général un manque à gagner de plusieurs milliards de Fcfa au Trésor Public. Et l’ancien Vérificateur général, Sidi Sossoh Diarra, avait estimé à 388 milliards de Fcfa le manque à gagner total dû à la corruption et la mauvaise gestion dans les structures publiques ayant été contrôlées pendant son mandat.
Quant à l’ex-Vérificateur Général, Amadou Ousmane Touré, dans son rapport 2015, rendu public en octobre 2017, il a estimé que 23 vérifications financières et de conformité ont été effectuées. Et le montant des irrégularités s’élève à 70,10 milliards de Fcfa dont 32 milliards au titre de la fraude et 37 milliards au titre de la mauvaise gestion. C’est dire que le nouveau Vérificateur général aura du pain sur la planche dans le cadre de la lutte contre la corruption au Mali.
En tout cas, le premier rapport du nouveau Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby est très attendu. Puisqu’il a été nommé pour un mandat de 7 ans en vue d’apporter sa touche dans le cadre de la lutte contre la corruption, la mauvaise gestion et la délinquance économique et financière. Il s’agira pour ce cadre compétent, discret mais très efficace, de perpétuer ses valeurs cardinales de professionnalisme, d’objectivité, de respect et d’intégrité pour une lutte constante contre la corruption et la délinquance économique et financière.
Mais puisque transmettre des rapports à la justice ne suffit pas, des actions sont attendues du pouvoir judiciaire. Du côté du Pôle économique et financier cela ne saurait tarder, selon nos sources. En effet, il nous revient qu’une véritable opération est en cours de préparation pour faire avancer beaucoup plus rapidement les multiples dossiers émanant des différents corps de contrôle, transmis au Pôle économique et financier par le président de la République, IBK, qui avait eu à rassurer que dès son investiture pour son premier quinquennat, il avait transmis à la justice plus de 200 dossiers.
Selon des indiscrétions qui nous sont parvenues, beaucoup de fonctionnaires et opérateurs économiques mis en cause ont échappé aux griffes de Dame Justice en acceptant de transiger. Une méthode permettant de recouvrer efficacement l’argent de l’Etat en économisant des frais onéreux de longues procédures. Mais il y en a qui ne respectent pas les engagements pris et leurs dossiers seront traités avec diligence, en même temps que ceux récemment arrivés devant le Pôle économique.
En effet, il faut savoir, dans pareils cas, manier la carotte et le bâton. Ce qui sera fait dans peu de temps, puisque les dispositions sont déjà prises.