La Somalie a demandé jeudi 3 décembre au Conseil de sécurité de l’ONU de ne pas interférer dans ses affaires, après avoir expulsé un émissaire onusien qui a interrogé la décision du gouvernement de Mogadiscio d’arrêter un ancien shebab candidat à une élection régionale.
L’ambassadeur de Somalie, Abukar Dahir Osman, n’a pas spécifiquement mentionné l’expulsion de Nicholas Haysom, mais a argué que son pays avait besoin de l’appui et non des critiques de l’organisme.
« L’ONU et ses représentants ont le devoir, et même l’obligation, de respecter leur mandat et de ne pas interférer dans nos affaires intérieures et de laisser les Somaliens en charge de leur propre destin », a dit l’ambassadeur.
Il a aussi déclaré que les anciens shebab ne pouvaient pas « assumer de postes à responsabilités sans passer par des programmes stricts et établis de réhabilitation ».
L’ancien shebab Muktar Robow avait publiquement fait défection en août 2017. Mais à une semaine de l’élection régionale, le gouvernement fédéral l’avait arrêté, l’accusant d’avoir « organisé une milice » et de n’avoir « jamais renoncé à ses idéologies extrémistes ».