En moins d’un an, les forces de sécurité ivoiriennes ont déjoué au moins cinq attentats à Abidjan. Le dernier en date remonte à janvier.
Deux modes d’opération étaient privilégiés : l’explosion d’une voiture piégée et l’attaque d’un commando contre des lieux publics fréquentés par les expatriés. Des cellules jihadistes dormantes liées au groupe Ansar Eddine ont également été démantelées à Abidjan et à Bouaké. Hamed Bakayoko, le ministre de l’Intérieur, a procédé à un audit minutieux des dispositifs de sécurité en vigueur dans divers lieux publics, notamment les centres commerciaux.
De son côté, la France a dépêché en Côte d’Ivoire deux spécialistes de l’antiterrorisme qui travaillent avec les hommes du commissaire Youssouf Kouyaté, commandant du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CDDO), une unité mixte qui assure la sécurisation des grandes villes. Dès la nuit tombée à Abidjan, la Brigade antiterroriste de la police est déployée à proximité des restaurants du Plateau et de Marcory, où les expatriés ont leurs habitudes.
Le groupe d’enseignement français Jacques-Prévert est désormais sous la protection de la Force de recherches et d’assaut de police (Frap), l’équivalent ivoirien du Raid. Le gouvernement négocie actuellement avec les Nations unies l’organisation d’un exercice conjoint de simulation d’attaque terroriste dans la capitale économique. L’objectif est de préparer les forces ivoiriennes à une riposte immédiate en cas d’attaque et de permettre une meilleure organisation des services de secours.