Un tribunal de Tripoli a ajourné dimanche le procès de Saadi Kadhafi, fils de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi, au 13 mars 2016, a annoncé le ministère de la Justice du gouvernement non reconnu internationalement.
« La deuxième chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tripoli (…) a reporté l’examen de l’affaire (…) au 13 mars prochain », a indiqué un communiqué sur le site officiel du ministère de la Justice du gouvernement installé à Tripoli.
Selon le texte, Saadi Kadhafi était présent à la séance de dimanche matin et c’est « l’équipe de sa défense qui a demandé le report pour mieux préparer la plaidoirie ».
Saadi Khadafi, 42 ans, est jugé pour son implication présumée dans la répression meurtrière de la révolte ayant mis fin au régime de son père en 2011 et pour le meurtre en 2005 d’un ancien entraîneur du club de football Al-Ittihad de Tripoli.
Parmi les chefs d’accusation dirigés contre Saadi Kadhafi, le ministère a cité des délits et crimes relatifs à « la séquestration, l’atteinte à l’honneur (viol), le préjudice grave, l’abus de pouvoir et le financement de groupes armés dans le but d’étouffer la révolution (du 17) février ».
Ce troisième fils du dictateur déchu est également accusé d’avoir « importé des mercenaires et identifié et ciblé les villes opposées à l’ancien régime, mettant à mal la sécurité et la stabilité du pays », selon le communiqué.
La prison où il est détenu est contrôlée par Fajr Libya, une coalition de milices dont certaines islamistes, qui a pris le contrôle de la capitale libyenne Tripoli en août 2014 et y a instauré un gouvernement et un Parlement qui ne sont pas reconnus par la communauté internationale.