Le parlement libyen basé à Tobrouk et reconnu par la communauté internationale a rejeté ce lundi le gouvernement d’union nationale parrainé par l’ONU, demandant la formation d’un nouveau gouvernement plus restreint.
Réunis ce lundi à Tobrouk, les députés libyens ont rejeté, par 89 voix sur 104, le gouvernement d’union nationale, formé sous l’égide de l’ONU le 19 janvier dernier. Pour bénéficier de la confiance des parlementaires, le nouveau cabinet dirigé par le Tripolitain Fayez el-Sarraj, aurait dû recueillir au moins 119 voix, soit les deux tiers des voix plus un.
« Nous avons voté le refus de la confiance au gouvernement et nous demandons (…) que soit présenté un nouveau gouvernement », a déclaré un député, Ali al-Gaydi, à l’AFP à l’issue du vote. « Le parlement a rejeté ce gouvernement à cause du nombre des ministres – 32 actuellement – jugé trop important’ , a déclaré à l’AFP le député el-Salhine Abdelnabi.
Menace de l’État islamique
Face à la progression de l’État islamique (EI) en Libye, dont témoigne les dernières offensives de la branche libyenne du groupe jihadiste dans la zone du Croissant pétrolier à partir de son bastion de Syrte, les Nations unies et les Occidentaux font pression sur les dirigeants libyens pour qu’ils se dotent d’un gouvernement. L’accord signé au mois de décembre au Maroc qui prévoyait sa formation, avait été toutefois rejeté par les deux Parlements rivaux.