Le plus haut responsable de l’armée nigériane a assuré que ses troupes avaient agi de manière appropriée lors d’affrontements avec un mouvement chiite qui auraient fait plusieurs centaines de morts en décembre.
Le chef d’état-major des armées, le général Tukur Yusuf Buratai, a affirmé mardi que ses officiers et soldats avaient “agi conformément aux règles d’engagement et à la mission donnée par leurs supérieurs”.
Le général faisait sa déposition dans le cadre d’une enquête menée par la commission nationale des droits de l’Homme sur l’intervention militaire contre le fief du Mouvement islamique du Nigeria (IMN) à Zaria, dans le nord du pays.
Aucun bilan officiel n’a été communiqué à l’issue de deux jours d’affrontements qui ont débuté le 12 décembre quand des adeptes de l’IMN ont bloqué un convoi du général Buratai pour laisser passer une procession religieuse. L’armée a déclaré que des membres de l’IMN avaient tenté d’assassiner M. Buratai.
L’IMN a rappelé la semaine dernière qu’environ 730 de ses membres étaient toujours portés disparus “soit tués par l’armée soit détenus au secret”.
Un médecin de l’hôpital universitaire Ahmadu Bello de Zaria (ABUTH), où la plupart des victimes avaient été conduites, avait déclaré à l’AFP avoir compté au moins 400 corps à la morgue le 12 décembre au soir.
Des journalistes locaux ont déclaré avoir vu des centaines de cadavres dans les rues près de la résidence du chef de l’IMN, Ibrahim Zakzaky, dans les jours qui ont suivi.