Trois Tunisiens ont été condamnés à la peine capitale pour avoir égorgé un policier alors qu’il rentrait chez lui, a indiqué mercredi le Parquet à l’AFP.
Un quatrième Tunisien en fuite et âgé de 42 ans, a été condamné à 22 ans de prison ferme pour avoir “incité et aidé à commettre des crimes terroristes”, selon le Parquet.
Les quatre hommes “membres d’un groupe terroriste” ont été jugés mardi par le tribunal de première instance de Tunis pour le meurtre en janvier d’un policier dans la région d’El Fahs, à une soixantaine de km au sud-ouest de Tunis, a-t-il précisé.
Trois d’entre eux âgés de 21 à 26 ans ont été condamnés à la peine capitale pour “homicide volontaire avec préméditation”. Ils ont aussi écopé de peines allant de 10 à 22 ans de prison pour “appartenance à un groupe terroriste et incitation à commettre des crimes terroristes”.
Ils doivent en outre payer un dédommagement pour préjudice moral d’un montant de 20.000 dinars (environ 9.000 euros) aux parents de la victime, tuée à l’âge de 23 ans, et 25.000 dinars (environ 11.000 euros) à ses cinq frères et sœurs.
Après ce meurtre, le ministère de l’Intérieur avait émis une circulaire autorisant les agents de police à garder leur arme après le travail.
Le 17 novembre, trois personnes -dont deux sont en fuite- ont été condamnées à mort pour le meurtre d’un policier en mai 2013.
Depuis son indépendance en 1956, la Tunisie a procédé à 135 exécutions, pour l’essentiel sous la présidence de Habib Bourguiba (1957-1987). Le pays observe toutefois un moratoire sur les exécutions depuis 1991.