Déjà inculpé pour son pustch manqué contre le régime de transition, le général Diendéré est désormais poursuivi par la justice militaire dans le dossier de la mort de Sankara. Quel rôle a-t-il joué dans cette affaire d’État ? Éléments de réponses.
Son nom était régulièrement cité lorsqu’on évoquait l’assassinat de Thomas Sankara. Mais, du haut de son statut de bras droit de Blaise Compaoré et de général tout-
puissant de l’ancien régime, Gilbert Diendéré n’avait jamais été directement inquiété dans cette affaire. Sa tentative de putsch contre le régime de transition a changé la donne. Placé en détention provisoire à la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca), à Ouagadougou, « Gilbert » est aujourd’hui visé par onze chefs d’inculpations – dont celui de « crime contre l’humanité » – dans le cadre de l’enquête sur sa tentative de coup d’État, mi-septembre.
Il est aussi, depuis le 12 novembre, poursuivi par la justice militaire pour « attentat, assassinat, et recel de cadavres » dans l’affaire Thomas Sankara. Pour le général Diendéré, c’est un nouveau coup dur. Pour ses adversaires et la famille de Sankara, cette inculpation est au contraire synonyme de faisceau de vérité, 28 ans après la disparition de l’ancien président révolutionnaire, dans des circonstances toujours non-élucidées.