L’armée camerounaise a affirmé mercredi avoir porté un coup sévère aux islamistes nigérians de Boko Haram, tuant “une centaine” d’entre eux et libérant 900 otages au cours d’une opération de trois jours dans l’Extrême-Nord du pays.
Cette revendication, impossible à confirmer de source indépendante, intervient au lendemain d’un nouveau double attentat-suicide mené mardi soir par les islamistes dans la région et qui, selon un nouveau bilan de source sécuritaire, a tué au total 6 civils dans la localité de Waza, deux blessés ayant succombé à leurs blessures.
“Une opération spéciale de ratissage menée du 26 au 28 novembre contre les combattants” de Boko Haram dans les localités frontalières avec le Nigeria “a permis de neutraliser plus d’une centaine de jihadistes”, affirme dans un communiqué lu à la radio nationale le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo.
D’après le communiqué, cette opération a aussi permis de “libérer près de 900 otages, de saisir une importante cargaison d’armes et de munitions, ainsi que des drapeaux blancs-noirs de l’Etat islamique” auquel Boko Haram a fait allégeance en mars 2015. Aucune précision n’a été fournie sur le profil de ces “otages”.
“Le succès de cette opération est le résultat de la parfaite synergie entre les forces de défense camerounaises des opérations Emergence 4 et Alpha (initiatives camerounaises de lutte contre Boko Haram), la Force mixte multinationale (coalition régionale contre Boko Haram), et la collaboration des forces armées nigérianes”, s’est félicité M. Beti Assomo qui a salué “le dévouement permanent” des soldats camerounais engagés dans la guerre contre Boko Haram.
Ce bilan de l’opération militaire n’a pas pu être confirmé de source indépendante. Jointes par téléphone dans cette région inaccessible à la presse, certaines sources sécuritaires ont confirmé l’opération, sans être en mesure de fournir un bilan précis recoupant celui du gouvernement camerounais.